Dans la République islamique, la liberté de la presse n’existe pas, Internet est régulièrement coupé et toujours surveillé, Facebook et Twitter sont interdits. Des Iraniens nous racontent comment ils parviennent malgré tout à s’informer sur le mouvement de révolte déclenché à la suite de la mort de Mahsa Amini.
« Les médias officiels nous qualifient de terroristes, vandales, saboteurs et autres [les officiels parlent beaucoup d’ « émeutiers », NDLR]. Et dans les journaux télévisés, les nuits iraniennes sont décrites comme étant paisibles. Ils parlent d’une centaine de vandales qui font « quelque chose », « quelque part » et qui n’est pas important », nous raconte sur Telegram Darius*, jeune ingénieur dans le secteur de l’énergie. Et quand, à Berlin, une manifestation rassemble 80 000 personnes en soutien aux révoltes qui secouent l’Iran depuis la mort de Mahsa Amini, le 16 septembre, la télévision iranienne évoque un rassemblement de faible ampleur contre… l’augmentation du prix de l’essence.
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